© Hannah Assouline |
Pourquoi des livres ?
"Parce que l’oral, bien sûr, ne suffit pas. Au temps d’Homère déjà, on pensait que l’écrit avait la vertu de nous sauver des tyrannies de l’éphémère. Alors que les cycles naturels sont inoubliables – si jamais vous oubliez que le jour succède à la nuit, ou l’automne à l’été, la nature vous le rappellera sans faute – les faits et gestes des humains sont volatiles, périssables, voués à l’obsolescence. Les paroles s’envolent et fondent comme des flocons, l’écriture s’inscrit dans la durée. On peut méditer les livres, les relire à notre guise. Dans un monde où l’innovation rend peu à peu toute chose obsolète, les livres font de la résistance. Que les récits qu’ils nous offrent soient littéraires, historiques, scientifiques ou philosophiques, ils tissent un monde humain par delà l’espace et le temps, ils relient les générations – en quoi ils restent à l’âge de la technique le socle indispensable au monde de l’esprit."
Agrégé de philosophie et de sciences politiques, docteur d’Etat en sciences politiques, Luc Ferry mène d’abord une carrière d’enseignant et de philosophe. Entre 1984 et 1985, il publie les trois tomes de sa Philosophie politique, dont il écrit le dernier avec Alain Renaut avec qui il collabore sur d’autres écrits. En 1992 paraît Le nouvel ordre écologique - l’arbre, l’animal et l’homme, traduit en plus de quinze langues, qui lui vaut le prix Médicis essais ainsi que le prix Jean-Jacques Rousseau. Intellectuel très médiatisé, il mène en parallèle une carrière politique discrète avant d’entrer au gouvernement en mai 2002, en tant que ministre de la Jeunesse, de l’Education et de la Recherche. Il quitte ses fonctions en 2004 et devient président délégué du conseil d’analyse de la société (CAS) et entre au Conseil économique et social. En 2014, il publie De l'amour. Une philosophie pour le XXIe siècle (Odile Jacob), La plus belle histoire de la philosophie avec Claude Capelier (Robert Laffont) et L'innovation destructrice (Plon).
Luc Ferry lancera les cafés littéraires samedi 21 juin à 14h15, place du Terrier.
"Parce que l’oral, bien sûr, ne suffit pas. Au temps d’Homère déjà, on pensait que l’écrit avait la vertu de nous sauver des tyrannies de l’éphémère. Alors que les cycles naturels sont inoubliables – si jamais vous oubliez que le jour succède à la nuit, ou l’automne à l’été, la nature vous le rappellera sans faute – les faits et gestes des humains sont volatiles, périssables, voués à l’obsolescence. Les paroles s’envolent et fondent comme des flocons, l’écriture s’inscrit dans la durée. On peut méditer les livres, les relire à notre guise. Dans un monde où l’innovation rend peu à peu toute chose obsolète, les livres font de la résistance. Que les récits qu’ils nous offrent soient littéraires, historiques, scientifiques ou philosophiques, ils tissent un monde humain par delà l’espace et le temps, ils relient les générations – en quoi ils restent à l’âge de la technique le socle indispensable au monde de l’esprit."
Luc Ferry
Agrégé de philosophie et de sciences politiques, docteur d’Etat en sciences politiques, Luc Ferry mène d’abord une carrière d’enseignant et de philosophe. Entre 1984 et 1985, il publie les trois tomes de sa Philosophie politique, dont il écrit le dernier avec Alain Renaut avec qui il collabore sur d’autres écrits. En 1992 paraît Le nouvel ordre écologique - l’arbre, l’animal et l’homme, traduit en plus de quinze langues, qui lui vaut le prix Médicis essais ainsi que le prix Jean-Jacques Rousseau. Intellectuel très médiatisé, il mène en parallèle une carrière politique discrète avant d’entrer au gouvernement en mai 2002, en tant que ministre de la Jeunesse, de l’Education et de la Recherche. Il quitte ses fonctions en 2004 et devient président délégué du conseil d’analyse de la société (CAS) et entre au Conseil économique et social. En 2014, il publie De l'amour. Une philosophie pour le XXIe siècle (Odile Jacob), La plus belle histoire de la philosophie avec Claude Capelier (Robert Laffont) et L'innovation destructrice (Plon).
Luc Ferry lancera les cafés littéraires samedi 21 juin à 14h15, place du Terrier.